Publié dans Société

Vol et recel de téléphones hi-tech - Des malfaiteurs recourent à la vente en ligne

Publié le vendredi, 10 février 2023

Mardi dernier, les éléments du service de la cybercriminalité de la Police ont arrêté deux suspects de 29 et 35 ans à Ambodin’Isotry. De nombreux téléphones portables hi-tech ont été trouvés chez eux au cours d’une perquisition. Selon une information de cette Force, ça fait des lustres que les deux larrons sont recherchés. En cause, des tonnes de plaintes de personnes, affirmant l’existence d’individus - qui revendent des téléphones de dernière génération volés via la technique de vente en ligne - ont atterri au niveau de ce service de Police.

Sitôt informée, cette entité a alors monté un plan pour attirer les suspects dans un piège. Le dispositif, comme nous l’avions mentionné plus haut, s’est accompagné d’une perquisition au cours de laquelle les Forces de l’ordre ont trouvé une importante quantité de housses pour téléphone que les concernés ont réussi à revendre dans la clandestinement. Quant au mode opératoire des deux larrons, il consiste à manipuler les gens avec leurs plusieurs comptes de vente en ligne de téléphones dernier cri de marques iPhone, Samsung ou encore Remi, etc. Ce sont les produits de prédilection de ces receleurs. Pour parvenir à leur funeste objectif, ces derniers n’hésitent pas à faire du porte-à-porte pour proposer les téléphones provenant du vol. 

Et pour mieux endormir la vigilance de l’acheteur dupe, les receleurs acceptent même de se faire prendre en photo. Si le client a des doutes sur la provenance de l’appareil, les deux suspects lui expliquent qu’ils l’ont importé de La Réunion.

Autre ruse des bandits pour rendre l’acheteur plus confiant au cas où le téléphone ne serait dans son paquet d’origine, les premiers n’hésitent pas à l’inviter à lui faire signer un acte de vente. Selon encore le service de la cybercriminalité, quatre personnes différentes sont maintenant trempées dans cette affaire, et en même temps que les deux principaux suspects, et ce après qu’elles ont signé ainsi un acte de vente. Dans ce document, il y avait même la signature de l’un des receleurs en cause. Mais chaque fois que les deux lascars ont conclu un marché, ils changent immédiatement leur compte et bloquent de facto les personnes avec lesquelles ils venaient d’effectuer une transaction. 

Ces malfaiteurs ne manquent pas d’imagination. Ils utilisent également des puces qui ont été naturellement volés aussi et qu’ ils détruisent systématiquement après chaque marché conclu. Aux yeux de la Police, il n’y a aucun doute : les deux compères sont loin d’être de simples malfaiteurs, mais ils sont surtout aussi des receleurs. Effectivement, leur interrogatoire l’a confirmé. Les deux ont fait l’aveu : des complices se trouvent déjà derrière les barreaux à Antanimora. C’est le cas de leur fournisseur. Cette affaire montre plus d’une fois le danger du recel de vol dont l’acheteur n’échappe pas à une poursuite, notamment en ce qui concerne justement les téléphones.

 

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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